« Début 2021, par rapport notamment au Décret Tertiaire, nous nous sommes interrogés sur la méthodologie à mettre en œuvre pour répondre aux obligations réglementaires face à l'urgence climatique et à la loi ELAN. », c’est ainsi que s’exprime la responsable du projet, Laurence TICHON, cheffe de service Energie, Durable et Contrats de Valence Romans Agglomération, pour justifier les motivations initiales de celui-ci. L’objectif était clair : mieux connaître l’état énergétique et technique des bâtiments de leur patrimoine afin d’optimiser les investissements et respecter les exigences environnementales.
Dès les premières réflexions, l’équipe a identifié le besoin d’une vision globale et détaillée de l’ensemble de leur patrimoine. « La Direction des bâtiments gère Valence romans agglomération et la ville de valence, qui n'ont pas le même patrimoine ni les mêmes facilités financières, donc il nous semblait opportun de bien planifier et de proposer une vraie prospective à nos élus. » ajoute Laurence TICHON.
Au vu de la taille et de la diversité du patrimoine à auditer, une approche rigoureuse était nécessaire. « L'étude s'est étendue non pas seulement aux bâtiments assujettis au Décret Tertiaire mais une partie plus large du patrimoine. La direction gère environ 400 bâtiments, soit 350 000 m². Les usages sont très variés, ce qui ajoute de la complexité. » explique la chef de service de Valence Romans Agglo. Pour concentrer les efforts et rationaliser les coûts, des critères de sélection ont été définis. « Nous avons choisi de garder en interne les audits des bâtiments inférieurs à 100 m² . Par ailleurs, nous a écarté la plupart des monuments historiques, jugés redondants aux études des architectes spécialisés, ainsi que les bâtiments déjà projetés en travaux sur ce mandat. Les bâtiments concernés représentent environ 80 % du patrimoine » exprime Laurence TICHON
Au-delà de la simple réponse réglementaire, l’étude visait une modernisation structurelle. « La volonté du territoire était vraiment une modernisation de nos infrastructures bâties. Dès lors qu’un bâtiment avait besoin de travaux car il était trop énergivore, nous nous penchions sur l'infrastructure et la qualité du bâtiment pour regarder si on couplait une intervention sur le patrimoine tout corps d'état en même temps qu'une intervention sur l'énergie.» ajoute la représentante du projet.
La réalisation de cette étude a nécessité une collaboration avec un bureau d’études spécialisé. L’UGAP a joué un rôle central dans le choix du prestataire. « La directrice du service achat de Valence Romans Agglomération a eu une présentation des nouvelles prestations de l’UGAP, qui s’est ensuite chargée d’organiser une rencontre avec ALTEREA. Après six mois d’échanges, nous avons finalisé le contour de l’étude pour obtenir les premiers diagnostics en septembre 2022. » explique Laurence TICHON. L’approche a été pragmatique, permettant de réaliser un audit approfondi tout en adaptant le projet aux contraintes évolutives. « Nous avons fait des tests sur quelques sites ainsi que des retours pour ajuster à la fois nos besoins et la réponse d’ALTEREA avant de déployer des audits pour l’ensemble des bâtiments. » ajoute la chef de service de Valence Romans Agglo.
Pour Valence Romans Agglo, l’objectif le plus important était la prospective. “C'est vraiment un plus que j'ai apprécié dans les échanges que j'ai eu avec Antoine KERGER, chef de projets ALTEREA. Nous avons vraiment réalisé un travail permettant d’avoir des solutions souples, à tiroirs.” exprime Laurence TICHON.
Un travail prospectif à long terme a également été réalisé. « Ce qui est également important, c'est qu’au prochain mandat, s'il y a des demandes nouvelles qui arrivent, nous pourront toujours avoir la base du travail comme ressource et adapter nos propositions aux nouveaux élus. » ajoute la représentante du projet.
La collaboration avec ALTEREA a été jugée très positive. « un gros travail a été fait de la part d’ALTEREA sur le rendu et la restitution des données techniques. Nous allons basculer ces données-là sur notre base de données patrimoniales, outil qui s'appelle Astech, cela va permettre de l’alimenter pour que les diagnostics soient pérennes dans le temps. » explique Laurence TICHON.
Malgré des contraintes de dernière minute, l’équipe ALTEREA s’est montrée flexible et réactive. « C'était une relation très constructive avec des rapports très sains, très ouverts. En ce qui concerne les visites, je n’ai jamais eu de retours négatifs des usagers ou des gestionnaires de sites, ce qui est notable. », conclut la responsable du projet.
En conclusion, ce projet d’audit patrimonial a permis à l’agglomération de répondre aux enjeux réglementaires tout en jetant les bases d’une stratégie d’optimisation durable et prospective pour les années à venir.
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