L'un des premiers leviers à actionner est l'optimisation de la gestion énergétique. Cette démarche s'articule autour de plusieurs actions clés : audit énergétique et monitoring en temps réel.
Un audit énergétique permet de dresser un état des lieux précis de la consommation du bâtiment, en identifiant clairement les postes les plus énergivores. Ce diagnostic représente le point de départ indispensable pour élaborer un plan d'action structuré et efficace.
Pour aller plus loin, la mise en place de systèmes de Gestion Technique du Bâtiment (GTB) et l'installation de capteurs connectés permettent de collecter et de centraliser en temps réel toutes les données de consommation énergétique, offrant ainsi une transparence totale et une accessibilité immédiate aux informations clés.
C'est ensuite grâce à des logiciels de pilotage énergétique que ces données sont analysées, permettant d'ajuster le fonctionnement des équipements (chauffage, climatisation, éclairage) et de gérer activement la consommation. Ces outils offrent la possibilité d'intervenir rapidement pour corriger toute anomalie ou surconsommation identifiée.
Bénéfices : Identification proactive des gaspillages, transparence des données énergétiques, capacité à analyser et piloter la consommation en temps réel
Les équipements obsolètes représentent une source majeure de surconsommation. Leur modernisation offre un potentiel de gain énergétique conséquent.
Le remplacement des ampoules classiques par des LED permet de réduire immédiatement la consommation électrique. Cette action, couplée à l'installation de détecteurs de présence et de variateurs de lumière, optimise encore davantage les économies.
L'installation de chaudières à haute performance énergétique, de pompes à chaleur ou de systèmes de ventilation double flux permet de réduire la consommation énergétique tout en améliorant le confort des occupants.
Bénéfices : Diminution significative de la consommation électrique et thermique
Dans certains cas, malgré toutes les actions d'optimisation de l'énergie et les efforts de sensibilisation, cela peut ne pas suffire pour atteindre les objectifs de performance énergétique. Lorsque ces mesures ont montré leurs limites, il devient pertinent d'examiner les petits travaux à réaliser.
L'isolation des combles, des murs et des planchers bas permet de limiter les pertes de chaleur en hiver et de conserver la fraîcheur en été. Cela réduit la sollicitation des systèmes de chauffage et de climatisation.
Le remplacement des fenêtres par des vitrages à isolation renforcée contribue également à une meilleure maîtrise des températures intérieures.
Bénéfices : Réduction durable des besoins énergétiques et baisse continue des factures
La digitalisation d’un bâtiment est un levier essentiel mais pour optimiser l’exploitation d’un immeuble les usagers doivent être sensibilisés. En effet, l'engagement des utilisateurs du bâtiment joue un rôle clé dans la réduction des consommations.
Des campagnes de sensibilisation peuvent inciter les occupants à adopter des écogestes simples mais efficaces : éteindre les équipements inutilisés, régler correctement le chauffage et la climatisation, ou encore favoriser l'usage d'escaliers plutôt que d'ascenseurs.
Bénéfices : Réduction des consommations sans investissement matériel et financier
Pour réduire le coût des projets d'optimisation énergétique, plusieurs aides financières sont disponibles. Parmi elles, les aides de l'ADEME et les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE), peuvent financer des travaux d'isolation mais aussi l'installation d'une Gestion Technique du Bâtiment (GTB).
En complément, les entreprises ont la possibilité de recourir à des prêts verts ou à des solutions de financement participatif pour accélérer la réalisation de ces actions.
Bénéfices : Allègement du coût d'investissement initial et accélération du ROI
Répondre aux exigences du dispositif Eco-Énergie Tertiaire (EET) ne se résume pas à cocher des cases administratives. C'est une opportunité pour les entreprises d'améliorer la performance énergétique de leurs bâtiments, de réaliser des économies substantielles et de renforcer leur engagement écologique.
La clé réside dans une stratégie équilibrée combinant des mesures immédiates (gestion énergétique, sensibilisation), des investissements ciblés et optimisés (modernisation des équipements, isolation) et une exploitation maximale des aides financières. Ainsi, la mise en conformité devient non seulement un impératif réglementaire mais aussi un levier financier et d'innovation durable pour les acteurs du tertiaire.