Comment réagir face à l'augmentation du prix de l'énergie ?

14/09/2022

COVID-19, épisodes météorologiques violents et invasion de la Russie en Ukraine : les crises se sont succédé ces deux dernières années. Un des impacts majeurs pour les bâtiments et les territoires est l’augmentation historique du prix de l’énergie (gaz, électricité et produits pétroliers). Avant de constater les conséquences, ALTEREA revient sur les causes de cette flambée des prix.

Selon l’INSEE, la consommation finale d’énergie française (1 778 TWh en 2021) se compose principalement de :

  • produits pétroliers raffinés (42 %) ;
  • électricité (24 %) ;
  • gaz naturel (20 %) ;
  • énergies renouvelables thermiques (11 %).

POURQUOI LE PRIX DE L’ÉNERGIE S’ENVOLE ?

Lorsque les restrictions liées à la crise de la COVID-19 ont été levées, les prix de l'énergie ont massivement grimpé.

Par conséquent, entre décembre 2020 et octobre 2021, les prix à la consommation ont fortement augmenté :

  • + 41% pour le gaz ;
  • + 21% pour les carburants ;
  • + 3% pour l'électricité.

En 2022, cette tendance se poursuit : l'énergie est la principale composante du taux d'inflation. (Source : Gouvernement)

Le gaz

Les produits pétroliers bruts et le gaz sont importés en quasi-totalité. Les coûts d’approvisionnement dépendent donc fortement des fluctuations des prix des marchés internationaux. L’INSEE explique que « les augmentations de prix d’approvisionnement ne sont pas répercutées de façon proportionnelle sur les prix de l’énergie en France. En effet, les prix payés par les utilisateurs d’énergie prennent en compte les coûts de fourniture, d’acheminement, et d’éventuelle transformation comme pour le raffinement du pétrole brut, ainsi que les taxes ».

Depuis février 2022, l'intervention militaire russe en Ukraine impacte les prix de nombreuses matières premières : pétrole, gaz, huile, blé. D’une part, la diminution des exportations ukrainiennes affaiblit l'offre sur les marchés et fait augmenter les prix. D’autre part, les sanctions contre la Russie affectent l’approvisionnement de nombreux pays.

L’électricité

Pour mieux comprendre, Viepublique.fr explique comment fonctionne le marché de l'électricité. « En France, l'électricité provient très majoritairement des centrales de production (parc nucléaire et autres) et des importations en provenance d’autres pays européens ». L'électricité est vendue et achetée sur le marché de gros (producteurs d’électricité et fournisseurs). Elle est ensuite proposée et vendue aux particuliers et aux entreprises (sur le marché de détails). « Les prix de référence pour le marché français sont basés sur des calculs complexes réalisés par les opérateurs du marché ». Les fournisseurs d’électricité proposent ensuite des contrats aux consommateurs selon les tarifs : tarifs réglementés, tarifs fixes etc. 

Selon le gouvernement, le prix de l'électricité dépend de plusieurs facteurs : 

  • les coûts de production, de stockage, d'approvisionnement et de commercialisation ;
  • les coûts d'acheminement ;
  • les taxes telles que la contribution au service public de l’électricité (CSPE), la contribution tarifaire d’acheminement (CTA) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ; 
  • le prix du gaz ;
  • le coût des quotas de CO2

Concernant l’augmentation actuelle du prix de l’électricité, les facteurs se précisent autour de :

  • L’augmentation exponentielle du prix du gaz (principalement causée par la guerre en Ukraine). En effet, les principes de fonctionnement du marché de l'énergie en Europe font se corréler le prix du gaz et le prix de l'électricité.
  • La faible production d'énergie nucléaire due à la mise à l’arrêt de 32 réacteurs sur 56 cet été, en raison de l’apparition de problèmes de corrosion sous contraintes pour 12 d’entre eux, et d’arrêts de tranches pour des maintenances prévues pour les autres.

DE LOURDES CONSÉQUENCES

Le vendredi 26 août 2022, le prix de l’électricité a connu son plus haut niveau historique en dépassant 1 000 € le mégawattheure (MWh), alors qu’il s’élevait à 50 €/MWh au début de l’année 2021. Quant aux cours du gaz, ils ont atteint des niveaux eux aussi historiques : plus de 300 € le MWh.

Cette augmentation a une véritable répercussion sur la facture finale des consommateurs.

Pour les collectivités

Dans un rapport du 27 juillet 2022, la délégation aux collectivités territoriales du Sénat évalue les conséquences de la crise énergétique sur les collectivités locales. Depuis 2021, ces dernières voient leurs dépenses énergétiques augmenter (allant jusqu’à + 50% pour certaines, selon l'association des petites villes de France (APVF)).

Pour contrer les effets de cette crise énergétique et réduire leurs dépenses, certaines collectivités locales sont contraintes de fermer des structures telles que les piscines municipales.

Pour les ménages

La hausse des prix de l’énergie se fait déjà ressentir sur les factures des ménages français malgré l’instauration du bouclier tarifaire sur l’énergie. Par ailleurs, des chèques énergie seront versés aux 12 millions de foyers les plus modestes. « Il sera versé en début d’année 2023 » indique Agnès PANNIER-RUNNACHER. Son montant variera entre 100 et 200 € selon les revenus.

Les logements sociaux ne sont pas épargnés. L’augmentation du coût de l’énergie impacte directement les factures des occupants (charges et loyers).  

 

Lors d’une conférence de presse tenue ke 14 septembre dernier, Elisabeth BORNE a indiqué que le gouvernement allait « prolonger en 2023 le mécanisme de bouclier tarifaire pour tous les ménages ». Le bouclier tarifaire sur l'énergie, prévu dans la loi de finances 2022 limite la hausse du prix réglementé de l'électricité à 4%.

Malgré le bouclier tarifaire, la hausse des prix de l’énergie contribue à l’inflation à hauteur de 3,1 points.

Hausse des prix de lénergie pour les ménages et les entreprises

Source : INSEE

« CHACUN A SON RÔLE À JOUER »

« Chacun a son rôle à jouer » a affirmé Emmanuel MACRON. Effectivement, « dans un contexte énergétique fragilisé, où le prix des énergies est à son plus haut niveau historique, les entreprises sont enjointes à la sobriété et les acteurs publics à l’exemplarité » expliquent les experts d’ALTEREA.

D’une part, la ministre de la Transition énergétique, Agnès PANNIER-RUNACHER, a lancé plusieurs groupes de travail dédiés à la sobriété énergétique pour différents acteurs tels que l'État et son administration, les entreprises et l'organisation du travail en général, les établissements recevant du public (ERP), le parc de logements et les collectivités territoriales. La ministre a indiqué, lors d’une conférence de presse tenue le 14 septembre dernier, que le plan de sobriété énergétique sera présenté en octobre 2022.

D’autre part, Élisabeth BORNE appelle à la vigilance des entreprises pour économiser l'énergie. La Première ministre donne donc rendez-vous début octobre aux entreprises pour tirer un premier bilan de ces travaux. L'objectif final ne sera pas seulement de passer l'hiver dans les meilleures conditions, mais, à plus long terme, d'engager la transition écologique de l'économie française.

Face à la crise énergétique actuelle, la France doit plus que jamais s’aligner sur les derniers objectifs fixés par le Conseil de l'Union européenne, notamment le paquet de mesures « Fit for 55 » (« paré pour 55 ») qui vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.

L’enjeu principal pour répondre à l’urgence de la situation est donc de réduire sa consommation énergétique. Comment ? ALTYN vous donne quelques clés.

ALTYN, ANCRÉ ET EXPERT

Depuis presque 20 ans, l’ambition des filiales d’ALTYN est de contribuer à la transition énergétique, environnementale et numérique des bâtiments, des villes et des territoires.

Pour cela, nous nous engageons dans les domaines :

  • de la réhabilitation énergétique des bâtiments et de la construction durable ;
  • du développement des énergies renouvelables et des réseaux de chaleur décarbonés ;
  • des villes et territoires durables et connectés ;
  • en faisant preuve d’exemplarité dans notre entreprise au travers d’une démarche RSE ambitieuse.

C’est pourquoi, l’ensemble des entreprises du groupe ALTYN se sentent pleinement concernées par la situation énergétique française.

ALTYN vous donne rendez-vous à partir du 23 septembre prochain pour vous détailler La méthodologie d’accompagnement qu’elle déploie auprès de ses clients. Chaque semaine, un article précisera un axe de notre approche de la transition énergétique.

Au programme :

  • Axe 1 - Engager un plan de sobriété et de management de l’énergie : maîtriser les approvisionnements, compter et comprendre les consommations, instrumenter le patrimoine et déployer une plateforme de suivi, rationaliser et optimiser les usages, désigner un ambassadeur ou manager de l’énergie, mettre en œuvre un système de management de l’énergie.
  • Axe 2 – Massifier les actions à gain rapide et à faible investissement : optimiser les contrats d’exploitation et mettre en œuvre des CPE services & systèmes, rétro-commissionner les équipements techniques, les piloter et les conformer au Décret BACS, rechercher des financements et valoriser les CEE.

  • Axe 3 - Réhabiliter en intégrant une garantie de résultats : programmer et mener des opérations par l’analyse de l’ensemble du cycle de vie des projets, intégrer des objectifs de résultats énergétiques et environnementaux, mettre en œuvre des CPE globaux, suivre et optimiser les résultats en exploitation.

  • Axe 4 – Décarboner le mix énergétique et autoproduire de l’énergie : substituer les énergies fossiles par des énergies bas carbone, étudier le raccordement à des réseaux de chaleur urbains bas carbone, exploiter le foncier et les bâtiments pour produire de l’énergie.

Pour en savoir plus ou être accompagné : https://lnkd.in/dBiE--Qn