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Les matériaux biosourcés répondent aux objectifs de réduction de l’empreinte carbone du parc immobilier français. Ces matériaux qui s’inscrivent dans une logique d’économie circulaire* ont une faible empreinte environnementale grâce à leur capacité à stocker le carbone. Explications.
QUE SONT LES MATÉRIAUX BIOSOURCÉS ?
Les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale ou animale. (Source : Plan de Relance)
L’origine de ces matériaux peut être multiple : bois, chanvre, paille, ouate de cellulose, textiles recyclés, balles de céréales et de riz, miscanthus, liège, lin, chaume, herbe de prairie, colza, anas de lin, rafle de maïs, roseau, laine de mouton…
LE CHOIX DES MATÉRIAUX BIOSOURCÉS POUR UNE RÉNOVATION PERFORMANTE
L’environnement préservé
La propriété principale des matériaux biosourcés est leur capacité à séquestrer puis stocker le carbone atmosphérique. Alors que le secteur du bâtiment représente 44% de l’énergie consommée en France (source : Ministère de la Transition Écologique), les matériaux biosourcés représentent une clé indispensable pour atteindre la neutralité carbone ambitionnée par la France d’ici 2050.
Les matériaux biosourcés sont biodégradables. En fin de vie, ils participent à la régénération des sols lorsqu’ils sont rendus à la terre. Alternativement, ils participent, lorsqu’ils sont enfouis en centre technique, à la production de biogaz qui peut être capté et utilisé comme énergie verte.
Source : Les matériaux de construction – BIOSOURCÉS & GÉOSOURCÉS - https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/sites/default/files/2019-12/les_materiaux_de_construction_biosources_geosources.pdf
Source : Les matériaux de construction – BIOSOURCÉS & GÉOSOURCÉS - https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/sites/default/files/2019-12/les_materiaux_de_construction_biosources_geosources.pdf
La qualité technique et environnementale des bâtiments assurée
Les matériaux biosourcés existent sous différents formats : béton, briques, laine, vrac, rouleaux, panneaux, bottes, mortier, enduits et colles, ainsi que les différentes coupes de bois (poteaux, poutres, panneaux massifs, lattes...). Ils sont utilisés pour des applications variées qui vont de la structure et la charpente aux finitions intérieures, en passant par l’isolation, le cloisonnement, le bardage…
Contrairement à certaines idées reçues, les caractéristiques techniques des matériaux biosourcés peuvent rivaliser avec les matériaux traditionnels, en termes de :
- Déphasage thermique
- Propriétés respirantes
- Performance de l’isolation thermique
- Confort hygrométrique
- Capacités d’insonorisation
Le CEREMA indique par exemple que les bétons végétaux, naturellement très poreux, font preuve d’un bon affaiblissement et d’une absorption acoustique très intéressante sur un spectre large, ainsi que d’une excellente capacité de régulation hydrique. Ils offrent également l’avantage d’amortir plus sensiblement les variations de température extérieure que les laines isolantes, et participent donc à une performance bioclimatique accrue des bâtiments (réduction des besoins en chauffage et refroidissement).
Ci-dessous, un tableau comparatif entre les isolants traditionnels et les isolants biosourcés :
Une source d’emplois
L’usage des matériaux biosourcés fait émerger de nouvelles filières ; de la production des ressources à la construction – entre recherche, innovation et savoir-faire.
On observe deux axes de développement et de confortation des filières :
- Le développement économique en circuit court et local qui envisage une économie circulaire.
- Le développement industriel qui s’appuie sur la construction d’éléments préfabriqués afin de diminuer les délais.
Une solution critiquée
Dans la rénovation globale d’un bâtiment, le recours aux matériaux biosourcés est encore souvent mal appréhendé par les exploitants et les usagers. Les grands aprioris sont le manque de résistance au feu, le développement des champignons et des nuisibles, et surtout, d’avis technique et de certification sur ces matériaux.
Pour répondre à ces critiques, les matériaux biosourcés sont soumis à des règlementations précises.
LE CADRE D’USAGE DES MATÉRIAUX BIOSOURCÉS
Les règles et normes à connaître
Tout d’abord, la majorité des matériaux biosourcés est soumise aux règles professionnelles validées par la Commission prévention produits (C2P) de l’Agence Qualité Construction (AQC). Il existe plusieurs règles professionnelles selon les matériaux : règles professionnelles de construction en paille rédigées par le Réseau Français de la Construction Paille (RFCP), règles professionnelles d’exécution d’ouvrages en béton et mortier de chanvre…
Ensuite, l’utilisation des matériaux biosourcés dans les travaux de construction et de rénovation est régie par les Avis techniques (ATec) et les Appréciations technique d’expérimentation (ATEx). Considérés comme de réels passeports techniques, ils donnent aux professionnels du secteur l’autorisation d’utiliser des produits et des procédés nouveaux avant qu’ils soient normalisés et qu’ils relèvent du domaine traditionnel.
Pour savoir si l’exécution des ouvrages est considérée comme traditionnelle, les Documents Techniques Unifiés (DTU) identifient les ouvrages référents pour les professionnels du bâtiment. Les DTU définissent les règles de l’art concernant les ouvrages et décrivent les étapes de la mise en œuvre.
La législation relative aux matériaux biosourcés
Le plan de relance, d’un montant total de 100 milliards d’euros, dédie deux volets aux matériaux biosourcés dans la construction : le volet rénovation énergétique qui incite l’utilisation de ces matériaux dans la rénovation énergétique des bâtiments, et le volet transition agricole, alimentation et forêt.
L’article 5 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte déclare que « l’utilisation des matériaux biosourcés concourt significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles » et « qu’elle est encouragée par les pouvoirs publics lors de la construction ou la rénovation des bâtiments. » (source : Légifrance)
En introduisant un critère de performance carbone, mesuré au moyen d’une analyse en cycle de vie (ACV) systématique, la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), en vigueur depuis le 1er janvier 2022, encourage elle aussi l’utilisation des matériaux biosourcés et renouvelables pour limiter les émissions de CO2 liées au secteur du bâtiment. Néanmoins, à ce jour, cette nouvelle réglementation ne cible pas spécifiquement la rénovation du parc existant qui représente pourtant la majorité des bâtiments du patrimoine français. C’est un aspect qui très attendu par les professionnels du secteur.
LA DEMARCHE À SUIVRE POUR RÉNOVER AVEC DES MATÉRIAUX BIOSOURCÉS
Le choix des matériaux biosourcés dans la rénovation énergétique d’un bâtiment nécessite souvent l’accompagnement d’un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO).
Les équipes d’ALTEREA, expertes dans le recours aux matériaux biosourcés, sont en mesure de vous assister dans votre démarche environnementale de rénovation énergétique. Elles vous feront découvrir les matériaux biosourcés et leurs usages, veilleront à ce que tous les critères soient réunis pour les utiliser dans votre rénovation et s’engagent à atteindre les ambitions de votre projet jusqu’à la livraison.
À titre d’exemple, nos équipes ont accompagné la ville de Lille dans la rénovation énergétique et architecturale du groupe scolaire Thierry Launay à Lille (59). Pour ce faire, l’école a choisi d’utiliser des matériaux naturels et locaux :
- Façade en bardage en aulne (bois produit et exploité dans le nord de la France)
- Isolation en fibre de bois et laine de bois
- Ossature bois
- Fenêtres en chêne (bois produit et exploité dans le nord de la France)
Découvrez toutes les informations de cette opération innovante et engagée via la fiche référence : https://www.alterea.fr/renovation-energetique-architecturale-groupe-scolaire
Le recours aux matériaux biosourcés offre une solution pour accélérer l’atteinte des objectifs climatiques fixés par la France et pour alléger l’empreinte environnementale du parc immobilier français. Ces matériaux innovants et écologiques ont des propriétés similaires aux matériaux traditionnellement utilisés, comme le béton, mais avec un impact écologique et énergétique plus clément pour le climat. C’est une pratique essentielle pour inscrire le bâtiment dans une logique bas-carbone et le respect des utilisateurs.
* L’économie circulaire a pour objectif de limiter le gaspillage des ressources et l’impact environnemental tout en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits. (Source : Ademe)