1,3 milliard d'euros pour relancer l'activité en Île de France

14/06/2020

Valérie Pécresse, Président de la Région Ile-de-France, a présenté le jeudi 28 mai, l’acte I du plan de relance pour la région francilienne. Celui-ci s’articule autour de 4 axes, on vous dit tout.

 

Le plan de relance a été débattu le 11 juin prochain en séance plénière du conseil régional. Il se veut économique, écologique et solidaire. L’enveloppe budgétaire de 1,3 milliard d’euros s’explique notamment grâce :

  • Aux marges de manœuvre dégagées chaque année, depuis 4 ans
  • À l’agilité de l’administration régionale
  • À des ratios financiers historiquement favorables début 2020

Ainsi, 698 millions d’euros seront redéployés et 592 millions d’euros de crédits seront ajoutés.

 

238 millions d’euros pour la relance écologique

 

Pour relancer l’investissement public local, la région va mobiliser 100 millions d’euros de budget participatif environnemental. Dès le mois de juillet, les projets pourront être déposés sur une plateforme numérique.

De plus, 70 millions d’euros seront accordés à la 1re tranche du nouveau marché de rénovation thermique des lycées.

Les énergies renouvelables devraient bénéficier de 30 millions d’euros dans la continuité du Plan de soutien aux énergies renouvelables.

Pour financer le développement des transports innovants et écologiques, le plan de relance de la région prévoit 30 millions d’euros. L’objectif est de financer le RER Vélo à 60% et l’installation de 12 000 bornes publiques de recharge pour les voitures électriques d’ici 2023.

 

640 millions d’euros pour les entreprises et l’innovation

 

Cette enveloppe budgétaire se divise en deux parties, d’un côté 506 millions d’euros seront adressés aux TPE et PME, de l’autre 24 millions d’euros seront consacrés à l’innovation et à la relocalisation.

Les TPE et PME pourront donc bénéficier de mesures telles que le Prêt Rebond à taux zéro qui permet d’emprunter 10 000 à 300 000 euros sur une durée maximale de 7 ans. Pour soutenir les indépendants, les libéraux et les structures de moins de 20 salariés, la région s’appuie sur la création du Fonds de résilience.

75 millions d’euros viendront également soutenir les filières stratégiques et d’avenir, ce qui permettra d’aider notamment les agriculteurs, les industries de la santé, de l’automobile, de l’aéronautique, de la construction durable, du numérique et de la cybersécurité.

Pour se relever, le secteur culturel bénéficiera de 20 millions d’euros et le secteur du tourisme de 15 millions d’euros.

 

230 millions d’euros pour l’emploi et la formation

 

La région Ile-de-France compte soutenir les personnes sans emploi, d’une part en les orientant vers des secteurs en

tensions et d’avenir (dont les secteurs du bâtiment et des travaux publics), d’autre part, en modernisant l’offre de formation et en soutenant l’apprentissage.

 

190 millions d’euros pour soutenir les Franciliens

 

Enfin, la région va soutenir la population à différentes échelles réparties de la sorte :

  • 97 millions d’euros pour le pouvoir d’achat des lycéens et des familles
    • Dont 80 millions d’euros pour l’achat d’ordinateur ou de tablette à chaque lycéen du public pour la rentrée 2020
    • Dont 10 millions d’euros d’aide à l’équipement numérique pour les étudiants
    • Dont 5 millions d’euros pour la lutte contre le décrochage scolaire
  • 50 millions d’euros pour les soignants et les secteurs de la santé et de la recherche
    • Dont 42 millions d’euros pour rémunérer les étudiants infirmiers et aides-soignants qui se sont portés volontaires pour travailler durant la crise
    • Dont 5 millions d’euros pour lutter contre les déserts médicaux
  • 15 millions d’euros pour le lancement de la Garantie immobilière solidaire
  • 15 millions d’euros pour soutenir les sports et les loisirs
  • 10 millions d’euros pour la relance du secteur du logement en Ile-de-France
  • 8 millions d’euros pour lutter contre l’exclusion
  • 4 millions d’euros pour le réseau des Maisons Régions solidaire

 

Un acte II du plan de relance est prévu pour la rentrée. Malgré cela, la crise pourrait faire perdre à la région près d’un milliard d’euros entre 2020 et 2022