Bureaux : les bâtiments les plus certifiés

28/02/2022

La rénovation des bâtiments tertiaires, secteur le plus consommateur d’énergie et le deuxième émetteur de gaz à effet de serre (GES) avec le secteur résidentiel, est une réelle priorité pour le pays. Totalisant 93% des opérations de rénovation dans le tertiaire privé, l’immobilier de bureau est la clé de la réhabilitation durable du parc privé français. Ces rénovations vertes sont encadrées par de nombreux labels et certifications valorisant les travaux effectués et leurs bénéfices sur le long terme. ALTEREA décrypte pour vous le positionnement des bâtiments de bureaux certifiés.

Le secteur du bâtiment représente 44% de l’énergie consommée en France et émet plus de 123 millions de tonnes de CO2 par an. Le gouvernement s’engage dans la transition énergétique et dans la réhabilitation du secteur pour lutter contre le réchauffement climatique, au travers de nombreuses réglementations. En ce qui concerne le parc tertiaire, dont les bureaux, ces objectifs climatiques sont notamment encadrés par le Décret Tertiaire et la RE2020, et soutenus par le Plan de Relance.

TOUR D’HORIZON SUR LES BÂTIMENTS DE BUREAUX

Comme le montre le rapport « Climat, Air et Énergie – édition 2018 » de l’ADEME, les bâtiments de bureaux représentent le pourcentage le plus important des consommations du secteur tertiaire.

Consommations du secteur tertiaire-1

Source : Ademe - Rapport « Climat, Air et Énergie – édition 2018 »

Ce constat motive les grandes entreprises de ce secteur à réaliser des économies d’énergie. Ainsi, depuis 2006, le parc de bâtiments de bureau observe en moyenne une diminution de consommation d’énergie finale.

Evolution des consommations finales dénergie par m² d

Source : Ademe - Rapport « Climat, Air et Énergie – édition 2018 » - https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/1725-climat-air-et-energie-9791029712005.html

 

Bien que la baisse des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments de bureaux impacte directement leur performance environnementale, d’autres facteurs entrent en jeu tels que la biodiversité, la tenue d’un chantier respectueux de l’environnement et la qualité de l’air du bâtiment.

Le guide des labels Energie et Carbone

LES BUREAUX SUR LE PODIUM DES CERTIFICATIONS

Selon le Baromètre de la Certification Environnementale 2020, le bureau est le secteur du bâtiment le plus certifié sur le plan environnemental depuis 2008. C’est un phénomène qui s’explique par le cadre réglementaire exigeant et le fort contexte concurrentiel. Le but recherché est commun de tous : rendre le bâtiment plus attractif (performance énergétique, baisse des charges…).

En 2019 :

  • 563 bâtiments de bureaux neufs ou en rénovation certifiés en Europe
  • 651 bâtiments de bureaux en exploitation certifiés en Europe

Les grands chiffres

Certivéa a mené une étude sur les bâtiments tertiaires en rénovation de 2006 à 2021 et fait ressortir les chiffres précis sur son patrimoine immobilier certifiés ou labellisés.

Etude Certivéa

Des chiffres qui fluctuent selon la localisation

Selon le Baromètre de l’OID 2019, les bâtiments de bureaux en Île-de-France sont davantage certifiés que dans le reste du parc français. Ce phénomène s’explique par le fort contexte concurrentiel ainsi que par la présence de nombreux sièges d’entreprise en région parisienne. Ces derniers souhaitent mettre en avant les qualités de leur bâtiment afin d’attirer les potentiels locataires ou investisseurs.Certifications de bureau selon la localisation

Les principales certifications

Selon le baromètre de l’OID, la grande majorité des projets de rénovation, de construction ou d’exploitation ne vise pas de certification. Cela signifie que la performance environnementale est atteinte par des démarches autres que la certification.

Néanmoins, l’OID a développé deux répartitions des certifications sur les bâtiments de bureaux : en construction et en rénovation, et en exploitation.

Classements des certifications en construction et en rénovationParmi les bureaux certifiés en construction et rénovation, la moitié a obtenu la certification HQE seule, et un quart une double certification HQE et BREEAM.

Le quart restant a obtenu une certification BREEAM seule ou une double certification HQE et LEED, tandis que la triple certification HQE, BREEAM et LEED reste l’exception (1% des bâtiments certifiés).

 

 

 

 

 

Parmi les bureaux certifiés en exploitation, la certification BREEAM IN USE seule arrive en tête des bâtiments certifiés, suivie de près par HQE Exploitation. En troisième position, les bâtiments ont obtenu les deux certifications.

Calssement des certifications en exploitation

Les doubles ou triples certifications ne concernent que les zones spécifiques telles que la Défense et le quartier central des affaires (QCA) en région parisienne. Elles sont utilisées dans un contexte ultra-concurrentiel permettant ainsi de se démarquer.

Le parc immobilier de bureau joue un rôle moteur dans la réhabilitation des bâtiments tertiaires français, représentant la majorité des consommations annuelles. Ces dernières années, le secteur observe une baisse incontestable de ses consommations énergétiques et de ses émissions de GES. Ce phénomène est appuyé par la certification et la labellisation de ces bâtiments, confirmant ainsi l’importance de la performance énergétique et de la pérennité des ouvrages au service de la transition énergétique et écologique de l’immobilier français. Depuis quelques années, d’autres aspects importants complètent la valorisation d’un bâtiment au travers de nouvelles certifications telles que le label WELL Building Standard™ qui est la première certification dédiée aux bâtiments à usage professionnel à prioriser la santé et le bien-être (qualité de l’air, eau, lumière, activités physiques, confort et bien-être psychique).

 

Frise certif

La frise des certifications n’est pas exhaustive