Les 5 pièges à éviter dans la mise en place d'une démarche environnementale

21/12/2022

Pour vous aider à éviter les pièges les plus délétères en matière de mise en œuvre de démarche environnementale, de certification ou de labellisation dans un projet de construction ou de rénovation, ALTEREA vous partage ses connaissances au travers de l’expertise de Lise PERRIN, Coordinatrice métier Construction Durable chez ALTEREA.

PIÈGE 1 : NE PAS IDENTIFIER CLAIREMENT LES MOTIVATIONS DE LA DÉMARCHE

Les enjeux associés à une opération de construction ou de rénovation sont multiples et contraints par de nombreux facteurs : calendrier, budget, parcelle et/ou bâtiment existant, politique immobilière du maître d’ouvrage, parties prenantes…

En parallèle, la performance environnementale constitue un enjeu majeur des opérations de construction ou de rénovation. Elle peut être évaluée différemment d’un projet à l’autre. C’est pourquoi il existe de nombreux labels et certifications.

Panels de certifications et labels-1

Retrouvez notre frise des certifications et des labels environnementaux.

L’ensemble de ces référentiels servent le même objectif : valoriser la performance environnementale à l’échelle d’une opération, qu’il s’agisse d’une opération en construction, en rénovation ou en exploitation. Néanmoins, chaque certification et label possède des caractéristiques particulières telles que les enjeux, le périmètre et la portée de la démarche mise en œuvre, le process d’audit, le système d’évaluation des critères, la durée du référentiel et le système d’affichage des performances.

Alors, pourquoi est-il problématique de ne pas identifier clairement les motivations de la démarche ?
S’ils servent le même objectif, ces référentiels, de par leur conception, servent différents besoins. Le choix du référentiel diffère selon la typologie et le contexte de l’opération. Par exemple, la rénovation d’un bâtiment au cœur d’un quartier d’affaires pour démarquer ses performances et attirer de nouveaux locataires, et la rénovation d’un bâtiment en zone rurale afin de répondre aux enjeux d’une politique environnementale interne, sont deux situations distinctes qui nécessitent deux approches différentes.

De nombreux maîtres d’ouvrage ont une politique immobilière environnementale globale « minimale » et établissent, au cas par cas, des objectifs complémentaires ou plus performants.

LE CONSEIL D’ALTEREA
Face à la multiplication des labels, des certifications et des démarches environnementales, il est nécessaire d’identifier vos motivations. Ce sont des facteurs qui vous orienteront le mieux vers le(s) référentiel(s) le(s) plus pertinent(s) pour valoriser les performances de votre actif.

ALTEREA est en mesure de vous accompagner pour analyser les contraintes et les opportunités de votre opération et retenir la ou les certifications les plus adaptées à vos enjeux.

PIÈGE 2 : AVOIR UNE APPROCHE MONOCRITÈRE

L’enjeu environnemental est complexe et comprend de nombreux autres enjeux.

Nuage de mots

 

Ces enjeux doivent, dans la mesure du possible, être traités en complémentarité afin de ne pas être source de contre-performance.

Deux exemples concrets

  1. Pour améliorer la performance énergétique d’un bâtiment, il est nécessaire de le rendre étanche. Cet enjeu doit être mis en perspective avec celui de renouvellement et de la qualité de l’air intérieur (QAI) afin de garantir des niveaux de QAI satisfaisants et d’éviter des syndromes du bâtiment malsain.
  2. Les travaux d’isolation en façades ou l’installation de systèmes d’énergies renouvelables en toiture dans le cadre d’une rénovation posent la question de l’impact sur la biodiversité qui se développe au niveau de ces zones.

Faut-il porter uniquement des certifications généralistes ? Les labels spécialisés sont-ils à exclure des politiques immobilières ?
La réponse est naturellement non. Les certifications généralistes permettent de donner un cadre aux démarches environnementales globales assurant l’atteinte d’un éventail d’enjeux et de niveaux de performance très élevés. Néanmoins, elles ne permettent pas le même affichage que les labels spécialisés. Ces derniers permettent un traitement quasi exclusif d’un ou plusieurs enjeux et ainsi de traiter les enjeux considérés avec plus de détails.

Dans un contexte concurrentiel fort, il est possible que le maître d’ouvrage porte une ou plusieurs certifications généralistes et y associe un ou plusieurs labels spécialisés afin de valoriser un enjeu spécifique de l’opération. Certains labels imposent le portage d’une certification généraliste en cas de recherche d’affichage. C’est le cas notamment du label Bâtiment Biosourcé et de certains labels Effinergie.

LE CONSEIL D’ALTEREA
Il est pertinent de porter un label monocritère sans pour autant développer une vision monocritère.

ALTEREA vous accompagne dans le déploiement de vos certifications et de vos labels. Sa qualité de bureau d’études tous corps d’état (TCE) lui permet de maîtriser le croisement des enjeux environnementaux.

PIÈGE 3 : ABORDER TARDIVEMENT LE SUJET

Les référentiels de certification et de labellisation environnementaux intègrent systématiquement une mise en œuvre de solutions innovantes d’un point de vue organisationnel et technique. Cet aspect requiert une identification des enjeux environnementaux le plus tôt possible afin de limiter des risques majeurs :

  • La diminution de la performance dans le temps. Concernant la performance carbone par exemple, certaines actions peuvent être menées dès la phase pré-programme telles que le choix de l’emplacement du projet qui peut avoir un effet significatif en phase exploitation sur la performance et notamment sur le contributeur transport.
  • La perte de la vision globale sur les objectifs du projet. Certains objectifs sont abordés plus tardivement que les autres et sont ainsi considérés comme secondaires et bénéficient d’un moins bon suivi.
  • Le manque de ressources pour répondre au mieux aux enjeux environnementaux. Globalement, l’intégration d’une nouvelle réflexion peut mener à des retards de calendrier ou à des réévaluations budgétaires. À titre d’exemple, certaines certifications en rénovation peuvent conduire à reconsidérer le périmètre initial de travaux (l’état existant ne permettant pas de répondre aux prérequis de la certification) ou à réaliser des études complémentaires.

LE CONSEIL D’ALTEREA
Aborder un sujet nouveau le plus tôt possible permettra d’identifier les contraintes et de limiter ses éventuelles externalités négatives.

PIÈGE 4 : NE PAS CADRER LE SUJET

Reposant sur des critères techniques et organisationnels, les certifications et labels apportent un cadre afin d’évaluer la performance environnementale.

Néanmoins, il est nécessaire de structurer davantage le sujet afin de limiter les incompréhensions des parties prenantes. Pour ce faire, il est recommandé de préciser les éléments suivants :

  • La certification recherchée et éventuellement, la version du référentiel à appliquer. Les certifications sont mises à jour régulièrement en fonction des actualités réglementaires et de l’évolution des bonnes pratiques du marché. Une fois le projet inscrit, la version du référentiel à utiliser est figée ce qui protège d’une future mise à jour.
  • Le périmètre de certification. Sur les sites complexes (hébergeant plusieurs bâtiments et activités), il peut être opportun de préciser le périmètre de certification. Ce périmètre déterminera les pièces justificatives à transmettre et les études à réaliser.
  • Les niveaux de performance ambitionnés par le maître d’ouvrage.
  • La potentielle présence d’un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) Environnement sur le projet et son rôle par rapport au maître d’œuvre (MOE).

LE CONSEIL D’ALTEREA
Le cadrage nécessaire pour la certification ou la labellisation d’un bâtiment doit également être étendu à la mise en place d’une démarche environnementale. Cette dernière ne dispose pas des exigences contraignantes liées à la certification.

PIÈGE 5 : TRAITER LE SUJET ENVIRONNEMENTAL EN PARALLÈLE

La certification, la labellisation ou la démarche environnementale sont souvent qualifiées de façon distincte.

Par exemple, l’AMO Environnement est souvent différencié de l’AMO « général » car considéré comme une compétence à part entière. Une logique identique est également constatée lorsque la compétence est demandée au groupement de MOE.

LE CONSEIL D’ALTEREA
Il est important que l’ensemble des acteurs concernés comprennent que la certification (lorsqu’elle est généraliste) impacte tous les lots architecturaux comme techniques. Ces acteurs doivent donc être associés au volet de la performance environnementale.

Engager son projet de rénovation ou de construction dans une démarche environnementale, une certification ou une labellisation nécessite la maîtrise de certains aspects. Les équipes d’ALTEREA vous proposent un accompagnement sur-mesure et adapté à votre projet.

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