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L'année 2022 fut l'année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début du XXème siècle. ALTEREA décrypte pour vous ce phénomène.
Le changement climatique est parfois vu comme un enjeu lointain, décorrélé de notre vie quotidienne, cependant les signes de sa présence sont nombreux, particulièrement en France.
L'année 2022 a été jalonnée d'épisodes de chaleur et de douceur remarquables. 3 vagues de chaleur ont frappé la Métropole durant l'été, là où l'occurrence était d'une vague de chaleur tous les 5 ans avant 1989 et d'une par an depuis l'an 2000.
L'année 2022 a ainsi été l'année la plus chaude jamais enregistrée, avec une moyenne de 14,2°C, dépassant le précédent record de 2021 (14,03°C). Hormis les mois de janvier et avril, tous les mois de l'année ont été plus chauds que la normale.
Durant les fêtes de fin d'année, l'anomalie de température à l'échelle du pays a même dépassé les 8°C, le 31 décembre, avec des pics à 25°C, soit une température normalement observée en avril.
Le record de température en France fut mesuré dans la communes de Véragues fin juin 2019, avec 46°C.
Avec l'accentuation du changement climatique, induites par nos émissions de gaz à effet de serre, les températures pourraient dépasser les 54°C en 2050.
En France, ce qui est certain, c'est que la saharienne deviendra bientôt un bien meilleur investissement que la doudoune. En avril 2022, une équipe composée d'experts du CNRS, de Météo France et du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique, avait dû revoir ses prévisions des températures françaises pour 2100 à la hausse. Et pas qu'un peu puisque celle-ci se chiffrait à 50 % ! Ce qui fait envisager des étés plus chauds de 5 °C par rapport à l'avant-ère industrielle. Et cela, dans un scénario d'émissions modérées de gaz à effet de serre, ce qui n'est pas joué vu le résultat de la COP27 de Charm el-Cheikh.
L'augmentation des températures entrainent une baisse de la pluviométrie.
Avec une pluviométrie en baisse de 15 à 25% par rapport à la normale (-85% en juillet) et des sécheresses 20 fois plus probables dans un contexte de changement climatique, l'un des enjeux clés sera de maintenir les ressources en eau ainsi que préserver les populations les plus à risques. En effet, le directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace prend soin de préciser : "l'année 2022 a été chargée d'événements destructeurs dans le monde entier, avec une amplitude parfois sans précédent comme les inondations au Nigeria et Pakistan, avec des désastres bien plus importants qu'en France".