Empreinte ou bilan carbone : quelle différence ?

12/05/2022

L'empreinte carbone nationale d'un pays et le bilan des émissions nationales sont deux notions souvent confondues mais néamoins très différentes. Explications.

 

Les marches pour le climat, les rapports du GIEC ainsi que certaines figures médiatiques ont porté sur le devant de la scène le phénomène du changement climatique et ses multiples et terribles conséquences.

 

Par conséquent, les termes de "bilan carbone" et "d'empreinte carbone" reviennent de plus en plus régulièrement, avec son lot de confusion et d'amalgames.

 

QUELS SONT LEURS POINTS COMMUNS ?

 

Le bilan carbone ou l’empreinte carbone sont tous les deux des outils visant à mesurer une quantité de gaz à effet de serre (GES) émise dans l’atmosphère (par une activité, un pays…) mais avec un périmètre différent. Bien que ces bilans soient souvent exprimés en CO2, les outils de bilan ou d’empreinte carbone ne mesurent pas seulement le CO2 émis, mais aussi le méthane (CH4), et les autres GES. On exprime un bilan ou une empreinte carbone en " CO2 équivalent", une grandeur physique qui permet d’évaluer la quantité de CO2 équivalente (en termes d’effet de serre) à la somme de tous les gaz émis dans l’atmosphère.

 

LE "BILAN CARBONE" : UNE MESURE LIMITÉE

 

Pour un territoire, le bilan carbone (aussi appelé inventaire national) consiste à comptabiliser les émissions de l’industrie, des ménages, de l’agriculture, bref, de toute l’activité économique d’un pays par exemple, mais uniquement des émissions réalisées à l’intérieur des frontières de ce pays.

Le bilan carbone est simple à comptabiliser, mais il n’intègre pas les émissions parfois conséquentes, liées à la fabrication des produits importés.

                                                                

L'EMPREINTE CARBONE : UN OUTIL PLUS PRÉCIS

 

L'empreinte carbone est quant à elle, la somme des émissions produites sur le territoire et des émissions liées aux produits importés et consommés, auxquelles sont soustraites les émissions liées aux produits exportés. Cette empreinte permet ainsi de calculer l'impact carbone de notre consommation nationale "réelle".

  

Si l'on peut se dire de prime abord que la différence est minime entre ces deux outils, passer de la méthode "bilan carbone" à celle de "l'empreinte carbone" reviendrait à passer de 438 millions de tonnes équivalent CO2 à 666 millions de tonnes pour la France. La vigilance est donc de mise pour éviter les erreurs d’interprétation.